Suite à notre échange du 5 octobre, Yann a produit un schéma (voir ci-dessous).
Je poursuis ma réflexion dans la continuité, dans le sens d’explorer comment l’intelligence collective peut se développer sur une certaine durée au sein d’un groupe.
Cela suppose une construction progressive, par étapes, dans laquelle,
- d’une part des processus s’élaborent qui permettent de développer des compétences, à la fois individuelles et collectives ;
- et d’autre part, des productions sur lesquelles peuvent s’appuyer les échanges subséquents (dans la mesure où ces productions sont conscientisées, identifiées, mises en forme minimale (en mots, en schéma, etc.) et qu’une trace (mémorielle et autres) en est conservée.
Pour téléchargement : Processus-IC-emergence-modelisation-5octobre2021
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Marc:
Je me propose de garder la même image en y intégrant les différentes dynamiques d’IC
Les différentes dynamiques d’IC peuvent être vues comme de multiples brins qui se tissent et développent un « contenant » favorisant de manière toujours plus large l’actualisation des potentialités d’émergences dans le collectif (= les fils).
D’un temps de travail collectif à un autre, il y a des risques de pertes dans les dynamiques d’IC, mais il y a aussi des possibilités d’enrichissement (par une maturation au niveau des individus, par des échanges interindividuels, comme par des apports extérieurs ; figurées sur l’image par l’élargissement du faisceau).
Pour téléchargement : schema-ic-15oct2021
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Dans une telle perspective, il n’y a pas seulement émergence ponctuelle d’inédit, mais aussi construction évolutive avec des émergences potentielles successives. La perception individuelle et collective de ces émergences et le travail de mise en forme/concrétisation/mémorisation contribue à une évolution (= évite d’être dans un mécanisme d’improvisation qui se répète).
Cela suppose une alternance entre des moments de tâtonnements, exploration, divergences… et des moments de focus, identification, mise en évidence des productions potentielles d’inédit.
Cela passe aussi par des étapes, selon un processus qui peut comprendre par exemple: préparation, incubation, illumination, concrétisation (par analogie avec que l’on voit en créativité).
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Mais dans une durée plus longue :
Ce travail de co construction s’appuie sur une maturation du groupe (développement de compétences individuelles et collectives) et sur la mobilisation des différentes dynamiques (on peut partir de l’idée que plus celles-ci se manifestent, plus elles pourront être à la fois conscientisées et remobilisées (par la suite, dans la durée).
Selon le degré de développement de chacune de ces dynamiques et selon leur tissage (qui renforcent le potentiel d’IC), on peut considérer que le faisceau devient plus puissant, dans le sens qu’il est susceptibles de favoriser de nouvelles émergences.
Ce faisceau offre comme un contenant, une structure qui libère. En même temps qu’elle ouvre un espace pour la circulation des échanges collectifs. La maturation du groupe peut ainsi être vue comme le développement d’une capacité à développer ce faisceau – contenant – espace…
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On peut faire un lien avec les dimensions de la coopération.
Celles-ci sont souvent peu développées lorsqu’un groupe travail ensemble. Ainsi, le groupe dont les membres se contentent de se coordonner (chacun travaillant pour le reste de son côté) ne développera guère de dynamiques de coopération et d’intelligence collective. Dans une collaboration au sein du groupe, on observera que les ressources relationnelles sont davantage sollicitées. Sans qu’il y ait forcément communication authentique, empathie… et sans l’implication et le développement d’un sens partagé que l’on observe dans la coopération. Lorsque celle-ci est suffisamment développée, on peut considérer que les bases pour des dynamiques d’intelligence collective sont présentes. Encore faut-il que le travail collectif ouvre vers leur actualisation…
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À mesure que le groupe développe ses dynamiques et ses compétences d’IC, il constate que la production croit (au sens d’émergence d’inédit). Ces productions renforcent en retour la confiance du groupe dans le processus, le sens partagé, etc. et la probabilité s’accroît alors aussi de pouvoir travailler en intelligence collective dans la durée.
Avec cette évolution, s’accroît la possibilité de « résoudre des problèmes avec un niveau de conscience différent de celui qui les a créés » pour reprendre la phrase connue d’Einstein.
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Encore une remarque :
Tout est en interaction
1)
les acteurs
le terrain de jeu
les objets – focus avec lesquels on joue
la motivation à jouer ensemble
les ressources et contraintes
le cadre et les règles du jeu
2)
Les processus et facteurs facilitants (incluant les dispositions individuelles facilitantes)
leur absence
les processus et facteurs obstacles – freinants
les facteurs précipitants
3)
Les 10 dynamiques d’intelligence collective
4)
Les processus d’évolution dans la durée (qui ont été évoqués ici)
Interactions à explorer…
Echange à poursuivre…